Comment vous dire ?
Imaginez. Imaginez c’est comme rentrer chez vous après tant de temps, comme retrouver son chat, sa famille, et le chaud. Imaginez. C’est comme rentrer chez soi le soir, enlever votre manteau couvert de neige, souffler un nuage de buée sur vos lunettes et sentir la chaleur de la maison vous recouvrir. Imaginez. C’est comme le noir qui s’ouvre, une lumière qui s’allume, qui tranche cet impénétrable et terrible noir. Imaginez…
Comment vous dire ?
Ne pas décrocher ce livre, juste le tenir, s’y agripper, y entrer et ne plus en ressortir. Plonger dans ces aventures, et courir, avancer à tâtons, reculer, sauter… juste vivre avec une ardeur brûlante, emporté dans un tourbillon de sensations, de rythme, d’émotions. Se sentir chez soi, mais courir, courir loin. Courir comme on court rarement, voir les rebondissements, les vivre, sauter encore et encore. Et continuer à parcourir ce récit rythmé, à dos de mots, galoper sur les pages, et devenir Mathieu.
Comment vous dire ?
Mon attachement ? Ma peine de le quitter à la fin d’un tome ? Comment vous dire ce lien qui vous unit ? Comment vous dire la boule au ventre de ce qui lui arrive ? Comment vous dire cette surprise face à cet anti-héros ? Comment vous dire cette émotion, face à cette fragilité si attachante ? Comment vous dire la peur quand il est en danger, le rire quand il est tout simplement lui, l’émotion quand il grandit. Grandit. Grandit.
Comment vous dire ?
Comment vous dire que dans ce livre on grandit comme on rajeunit. On redevient l’enfant qu’on était, cet enfant espiègle, malin mais vraiment vraiment pas assez intelligent pour notre héros aux milles ressources, merveilles et bêtises. Comment vous dire cette impression de grandir, de découvrir un monde magique, magnifique et pétillant, malin, étonnant et sincère, qui plonge peu à peu dans le noir ? Nuit. Nuit noire qui affole. Peur.
Comment vous dire ?
Comment vous dire la beauté de cette écriture ? Comment dire cette addiction, comment dire les tripes qui se tordent, la gorge qui se serre, le coeur qui s’emballe, les mains qui tremblent, les yeux qui pétillent, les oreilles qui sifflent, la bouche qui s’ouvre… wouah.
Comment vous dire ?
Oui, comment vous dire tout ça ? Que ce monde fascinant me passionne toujours autant, qu’avec malice et originalité, Christophe Mauri nous offre une intrigue trépidante, passionnante et sincèrement épatante dans un univers unique et fort. Que retourner dans ce monde, c’est comme retrouver une famille au coin du feu, avec plein de personnages magnifiques, puissants, forts, agaçants, terrifiants, attachants, sincèrement épatants, tous autant qu’ils sont. Qu’on ne peut plus lâcher le livre, qu’on n’essaye même pas parce qu’on est trop pris dedans et qu’on se doit absolument de savoir la suite. Que chaque mot vous touche, que ce soit d’une émotion tristement forte, prenante et passionnante ou que ce soit d’une étrange lueur de peur, ou que ce soit d’une envolée d’espoir, que ce soit des bulles de rires, que ce soit amour, amitié, attachement, sympathie, aventure ! Que chaque chose regorge d’originalité ?
Imaginez, c’est un livre qui vous embarque, qui ne laisse plus que la place à une imagination débordante, comme une envolée lyrique de rires en cascades, comme un chat qui vous saute dessus et vous agrippe. Un livre curieusement unique, singulièrement épatant.
